Les trains du tertre
 
50 ans
50 ans
50 ans
50 ans

Le réseau de 1970


Le plan


Le déménagement de la famille dans une grande maison avec un vaste grenier va ouvrir des perspectives nouvelles à notre activité ferroviaire. Dès 1970, peut-être même fin 1969, nous commençons l’installation d’un grand plateau en forme de U destiné à recevoir un réseau. Ne faisant partie d’aucun club et n’étant abonné jusqu’alors à aucune revue je n’ai pas encore la culture du modélisme ferroviaire. Il était impensable d’abandonner l’acquis et de repartir sur une base entièrement neuve de sorte que nous nous arrangeons pour intégrer l’ancien réseau dans le plan du nouveau. Le réseau de 1965 va devenir la petite branche du U du nouveau tracé. Nous commettons l’erreur de conserver les rails Hornby Acho en acier inoxydable dont la qualité de contact électrique avec les roues est très médiocre. Autre problème nous restons attachés aux rayons de courbure imposés par la marque en continuant à utiliser des rails à l’unité au lieu de prendre du rail courbable au mètre. Enfin les moteurs d’aiguilles sur le plateau ne sont pas franchement d’un réalisme formidable ! Nos yeux de l’époque ne voient pas tout cela et surtout les finances font qu’on ne se pose pas une minute la question de repartir à zéro. Toutefois, nos exigences ont progressé depuis nos débuts, j’ai à présent 19 ans. Assez rapidement nous déciderons de refaire tout le décor de l’ancienne partie en retirant toutes les maquettes historiques (que l’on conservera tout de même dans des boîtes jusqu’à une époque très récente).

Voici le plan du tracé des voies du réseau de l’époque. Les courbes intérieures font 38 cm de rayon et les courbes extérieures 44 cm (dans l’axe de la voie). Le plan d’origine sur papier est à l’échelle 1/10e et le fichier ci-dessous ouvert en pleine résolution donne un plan du réseau à peu près au 1/20e.

Ancien réseau

On a ouvert le réseau de 1965 pour intégrer à l’extension.

Les dimensions du plateau sont d’environ 5 m x 6 m. Les voies qui disparaissent sur la gauche bouclent de façon évidente et son cachées au spectateur. Elles passent dans les soupentes du grenier derrière les charpentes de la maison. Le désir de faire passer une voie au dessus d’une autre a conduit à faire des pentes de 20‰ ce qui ne facilitait pas l’exploitation, surtout avec le matériel de l’époque.

Au fond du U se trouvaient les pupitres de commande : un pour les trains, l’autre pour les aiguillages et accessoires.

Le plan fait figurer le détail du projet de dépôt vapeur élaboré à partir des articles de Jean Gillot dans Loco Revue (série d’articles réédités et disponibles ici). Le pont tournant avait été installé et fonctionnait mais n’a jamais été utilisé ni même relié au reste du réseau. C’était en 1978, arrêt de la construction du réseau qui restera dans l’état quelques années encore.

Du côté documentation nous réalisions surtout des plans donnant des indications précises sur les dimensions des maquettes à construire. Ainsi tous les bâtiments de Villard d’Avers ont fait l’objet d’un plan, en général grandeur réelle, avec différentes vues.

Le diaporama ci-dessus donne l’intégralité des plans du village de Villard d’Avers.


Après la réalisation de ce village dont le réalisme était bien supérieur à celui de notre réseau de 1965, nous décidons de refaire tout le paysage de la partie ancienne et de créer à la place un nouveau village que l’on nomme Clérieux.

Une nouvelle série de plans est réalisée avec encore plus de rigueur. Pour le village de Villard d’Avers nous avions utilisé des photos d’Autran prises dans des brochures touristiques. Pour Clérieux nous nous basons cette fois sur une série de photos prises par Marie, une amie, avec un petit boîtier Kodak. Nous avions ainsi sous la main une documentation avec de multiples détails.

Collection des photos ayant servi de base pour le village de Clérieux. Merci à Marie qui m’a aidé à retrouver ces clichés des années 70.

Tous les plans réalisés d’après les photos. Les photos des maquettes sont disponibles ici. Ce travail sera réutilisé pour le réseau actuel après avoir apporté des améliorations et des détails à chaque bâtiment.

Des plans de villages

Nous tenions à jour toute sortes de documents en dehors des plans proprement dits. Ci-dessus des listes de matières dont nous avions l’usage.

Nous rapportions de nos visites en gare des croquis succincts pour refaire ensuite des croquis propres. Le schéma 3 ci-dessus montre un lampadaire de quai et une remarque sur la structure des quais.

Nous faisions des simulations par des dessins en perspective pour imaginer l’aspect d’une future installation (schéma 4 ci-dessus).

Il y avait aussi bien sûr le plan du réseau au 1/10e avec des calques, en vrai papier calque,  un pour le décor et d’autres pour le câblage.

Le document ayant posé le plus de problème était le fichier sur papier pour retrouver facilement nos éléments de bricolage. L’une des difficultés était de donner des noms à ces objets un peu disparates, noms permettant à coup sûr de retrouver la chose ! Nous en étions arrivés à créer parfois plusieurs fiches avec des synonymes. Lorsqu’on vidait une boîte d’un objet il fallait mettre à jour et éventuellement retirer l’objet du fichier. Le problème était que nous ne retrouvions pas toujours sa fiche et qu’on ne savait plus combien de synonymes différents avaient été rentrés ! D’où un fichier par boîte indiquant pour chaque boîte son contenu. On imagine bien que c’était rapide d’oublier une mise à jour. J’ai découvert ainsi bien avant l’essor de l’informatique les problèmes liés aux bases de données.

Aujourd’hui encore je gère par fichier mon matériel de bricolage mais cette fois, avec l’ordinateur, il y a une efficacité certaine, surtout dans les recherches ! De temps à autre cependant une boîte ne contient pas l’objet attendu ou bien je cherche désespérément le nom que j’ai pu donner à ce petit bidule qui me servirait tant aujourd’hui…

Autres documents

50 ans