La fabrication des moteurs d’aiguilles devient une urgence. En effet actuellement il est possible de faire rouler des trains sur les voies principales qui sont posées mais il est impossible de changer les aiguilles. Pire : elles ne tiennent pas en position car le ressort PECO d’origine a été supprimé en vue de la motorisation.
La fabrication des moteurs nécessite de graver des plaquettes de circuit imprimé toutes identiques et en assez grande quantité (50 environ). Dans le passé j’avais utilisé pour ce genre de travail une méthode de cache métallique qui servait de pochoir pour projeter sur la plaque un verni protecteur. Ici cette technique trop peu précise n’est pas envisageable. Les pistes sont relativement fines et serrées dans la zone qui reçoit le relais. Je me décide à expérimenter une technique de gravure par protection par un verni photosensible. J’avais envisager de me lancer dans cette technique fin des années 70 puisque j’avais déjà à l’époque acheté le matériel en kit permettant le montage d’une insoleuse.
L’insoleuse a pour rôle d’éclairer en ultra-violet le circuit imprimé recouvert du verni photosensible. Ensuite le verni est dilué par un solvant aux endroit où les rayons UV l’on touché. La plaque est ensuite gravée au perchlorure de fer ou, mieux au persulfate, selon les procédés habituels. (Voir à ce sujet le site du Train magique qui donne de précieuses informations sur le sujet et qui vend tous les produits nécessaires).
J’avais donc dans mon magasin de bricolage deux tubes fluorescents UV, un ballast et deux starters. Restait à construire une boîte. J’ai réaliser la boîte dans du contreplaqué de 10 mm. Le dessus est fermé par une vitre de 4 mm que j’ai fait découper sur mesure dans une grande surface de bricolage. Un couvercle en contreplaqué vient se fermer sur la vitre et presser le circuit contre le transparent portant le dessin. Les deux tubes sont fixés sur le fond. Pour ne pas faire une boîte trop grande, j’ai placé le ballast à l’extérieur de la boîte, vissé sur le panneau arrière. L’alimentation se fait par un cordon standard amovible qui vient se brancher sur le côté par une prise ad hoc (cordon d’ordinateur réformé). Un interrupteur a été installé pour facilement allumer pour le temps d’exposition. Je n’ai pas prévu de minuteur. Par contre il m’a paru indispensable de placer une sécurité qui coupe le courant lorsque le couvercle est ouvert car les UV sont très dangereux pour les yeux. La sécurité est obtenue par un simple rupteur qui est fermé par appui direct du couvercle en position fermée.
La réalisation de ce matériel représente un certain investissement en temps mais je pense que cela en vaut la peine, d’autant plus que cette technique de gravure me servira dans l’avenir à la réalisation de toutes sortes de petites pièces en laiton photo-découpé.