Pour le premier réseau, la signalisation reproduisant le BAL de la SNCF avait été adoptée et un certain nombre de signaux ont été construits à l’époque. Il s’agit de constructions intégrales sans aucun achat, même pas la matière première puisqu’ils sont réalisés en métal découpé dans de la tôle de boîte de conserve étamée et soudée à l’étain. Seules les ampoules grain de riz et la peinture ont été achetées.
Ce travail nous a occupé 2 mois d’été pleins (mon frère et moi-même), en y travaillant presque tous les jours à raison de 3 heures par jour. Nous avons dû aussi mettre au point et fabriquer de l’outillage pour plier le métal, l’emboutir, le percer. Le seul outil spécial dont nous disposions était une cisaille assez forte. Nous arrivions à découper des bandes de fer blanc de moins de 1 mm de large dans lesquelles nous percions des trous très petits afin de passer un fil de cuivre de 0,3 mm constituant ainsi les barreaux des échelles. Nous percions les trous avec une grosse aiguille à coude montée dans une perceuse. Nous arrivions aussi à plier — toujours dans de la tôle de boîte de conserve —des cornières de 1 x 1 mm de côté et emboutir des fers en U de 3 x 1 mm. Toutes les dimensions des vrais signaux ont été respectées et les épaisseurs des tôles correspondent mieux à la réalité que bien des réalisations actuelles. Les plaques NF ont été obtenues par tirage photographique. À l’époque pas d’ordinateur !
Les points faibles sont le manque de finesse au niveau des supports de lampes à cause de leur taille. Autre critique : la peinture, spécialement au niveau du dessin de la ligne blanche du panneau portant les lampes.
Je pense réutiliser ces signaux pour le réseau actuel en reprenant la conception des panneaux lumineux : remplacement des ampoules à incandescence par des LED et révision de la peinture du panneau en utilisant sans doute une impression sur ordinateur.