À la vue de cette photo et en comparant aux boîtiers précédents on pourrait penser que seulement le bouton a été changé. C’est presque vrai ! mais pas seulement le bouton extérieur, également le potentiomètre qui est en dessous. Quelques explications s’imposent.
Lors de la conception technique du boîtier l’idée de mettre un potentiomètre parmi les différents organes de commande s’est imposée de façon naturelle. Au départ, ces différents organes n’avaient pas un rôle précis défini a priori car leur affectation est totalement lié au programme de pilotage, programme enregistré dans un circuit interne du boîtier. Ce programme peut être facilement modifié et adapté de sorte que l’on pouvait penser que tout était pour le mieux au niveau des choix réalisés et qu’il suffirait ensuite d’écrire un programme rendant le pilotage des trains faciles.
Dans les temps qui ont suivi, alors que la partie matérielle des boîtiers étaient déjà réalisée, j’ai étudié l’interface homme-machine (IHM) de manière a avoir une bonne ergonomie. Ce programme doit permettre de nombreuses actions : prise en main d’un ou plusieurs trains, changement des aiguillages, dételage à distance, commande du pont tournant, allumage du décors, etc. Très vite l’idée de commander la vitesse d’un train par le potentiomètre s’est imposée. Tout aussi vite il est apparu un problème quasi insurmontable : un potentiomètre délivre une information concernant sa position du moment. Or lorsque l’on passe de la commande d’un train à un autre les vitesses ne sont pas les mêmes pour tous les trains. Comment faire pour ne pas provoquer de saut lors de cette commutation, le même et seul bouton servant tour à tour à commander un train ou un autre ? Les idées de solutions envisagées n’étaient vraiment pas satisfaisantes du point de vue ergonomie. C’était du genre : au moment de la reprise en main d’un autre train, le potentiomètre ne reprend vraiment le contrôle de vitesse que lorsque l’utilisateur le tourne et que sa valeur correspond à la vitesse actuelle du train. Des diodes situées sur le boîtier auraient aidé l’utilisateur à amener le potentiomètre à la valeur correspondante (du genre c’est trop faible, c’est trop fort). Il est clair que le passage du contrôle d’un train à un autre n’aurait pas été bien facile ni rapide !
La solution a été de repenser le matériel, ce qui a été somme toute assez facile comme on va le voir.