Lundi 9 et mardi 10 juillet, nous avons organisé un atelier de soudure de cartes électroniques. Nous nous sommes retrouvés Jean-Luc et moi-même chez Pierre pour monter une carte 4 cantons : chacun la sienne.
Une carte comporte plus de 400 composants ce qui doit représenter plus de 1000 soudures. Il a fallu 2 journées bien remplies pour venir à bout du travail. Il est vrai que pour ces premières cartes, nous avons passé un peu de temps à chercher où se place les composants. Des tests unitaires ont été réalisés en cours de route afin de détecter le plus tôt possible toute erreur ou anomalie de fonctionnement.
Le travail a été organisé de la façon suivante. Nous travaillons en parallèle en montant les mêmes composants en même temps. Une fois un module fonctionnel terminé des tests sont effectués. Par exemple les premiers éléments mis en place sont ceux des alimentations et les supports de circuits intégrés (sans ces derniers). À la suite de quoi un test des tensions présentes en différents points clés a été effectué.
Comme la carte 4 cantons est formé — hors l’alimentation — de 4 modules identiques, nous avons toujours montés les 4 modules en même temps, fonction par fonction.
Une attention toute particulière a été portée sur les résistances afin de ne pas mélanger les valeurs et ne pas faire d’erreur de lecture des codes de couleur. Les bandes neuves proposent les résistances toutes de même valeur sur une bande. On a découpé des morceaux de bandes correspondant juste aux besoins de la fonction afin de ne pas avoir des composants isolés que l’on risque de mélanger et confondre.
Globalement nous avons fait très peu d’erreurs et en tout cas rien de grave. Une ou deux erreurs ont été décelées avant des tests sous tension. Il faut une bonne concentration et beaucoup de méthode. Au final à la fin des deux jours nous avons obtenue 3 cartes fonctionnant correctement.
Le jeudi suivant, Pierre est venu chez moi pour tester les 3 cartes en situation sur mon réseau. Les tests ont mis en évidence la nécessité de placer des bouchons aux extrémités du bus CAN, faute de quoi le système ne fonctionne plus. Après avoir placé 3 résistances de 120 Ω à l’extrémité du bus, le fonctionnement est devenu pratiquement normal.
Les tests ont permis de faire rouler un train avec des ralentis exceptionnels (voir la vidéo ci-dessous). L’inertie fonctionne parfaitement également et la détection de présence se réalise sans problème dans les différentes zones de voies. Un petit problème subsiste cependant au passage d’une zone à une autre ; la locomotive fait un petit sursaut. Le problème est a priori, d’après Pierre, uniquement causé par une petite erreur dans le logiciel embarqué dans les PIC. La modification pourra se faire pour de prochains essais lorsque le problème sera parfaitement identifié.
Seul le bus CAN ne donne pas entière satisfaction et semble parfois un peu capricieux. Des améliorations au niveau logiciel sont en cours.