Toujours dans l’idée de varier les activités, je me suis à nouveau intéressé à la modernisation de mes anciens wagons et voiture Hornby-Acho. Les deux éléments important à reprendre concerne le fonctionnement. De manière évidente il faut changer les attelages et adapter les attelages Kadee à ce vieux matériel. Par ailleurs le roulement était vraiment très mauvais à cause d’essieux montés sur un axe tournant simplement dans un trou. Ce système avait le pouvoir d’agglutiner autour de cet axe toutes les poussières, filaments qui traînaient ce qui ne faisait que rendre encore moins doux le roulement en augmentant les frottements. Pour compléter les roues étaient entièrement en plastique de sorte que la détection de présence par graphitage était impossible. Sur tout mon vieux matériel roulant je compte remettre des essieux à pointes avec roues métalliques (au moins le bandage) et, tant qu’à faire, avec des boudins plus fins que ceux de l’époque. Je me suis mis à examiner d’abord de près la transformation d’un wagon à ridelles à deux essieux.
Concernant les attelage j’ai utilisé, comme le suggère Jacques Le Plat dans une étude que l’on trouve en ligne ici (ou là dans une version plus ancienne),un modèle Kadee de base (le N°5), économique car vendu par quantité. De toute façon il n’y avait pas à l’époque de sortie de ce matériel de standard NEM concernant la fixation des attelages. Les wagons étaient livrés avec un attelage universel à boucle et aussi avec les attelages Hornby à mâchoire dont le remplacement était immédiat en retirant la vis de fixation. Ces attelages en plastiques étaient d’une certaine façon assez semblables au modèle de Kadee, quant au fonctionnement, mais bien plus gros et il ne permettaient pas le pré-dételage. Les wagons Hornby à essieux comportaient un lest formé d’une plaque en fer. J’utilise cette plaque en la perçant et en la taraudant pour fixer solidement le boîtier de l’attelage Kadee. Plus de détails sont donnés ensuite avec les photos.
Concernant les essieux, je les remplace par des essieux à pointes trouvés sur le site de Micro-modèle. Les marques : Romford, Allen Gibson, ou Kadee. Je veille à avoir des boudins de roue assez fins (sans pour autant aller vers le proto 87 vu la destination !) et métalliques pour permettre le graphitage et la détection de présence. J’ai trouvé chez ce même vendeur des paliers miniatures (ø 2 mm) en laiton décolleté pour recevoir les pointes
Les boudins fins induisent, comme on peut s’y attendre, des difficulté si la voie n’est pas parfaitement plane. Après un premier wagon transformé, j’ai mis en évidence la fragilité de passage et les risques de déraillement en certains points du réseau. J’ai du reste amélioré la pose de la voie à ces endroits. Malgré tout j’ai réalisé un montage de mon second wagon avec un essieu suspendu d’un côté pour respecter les règles de l’isostatisme avec le principe des 3 points de contacts. Je n’ai pas retenu la construction d’un palonnier comme dans le système Flexichas car plus difficile à mettre en œuvre a posteriori. Sur un wagon du commerce ce n’est pas évident de trouver à placer ce palonnier alors que c’est plus facile si c’est prévu dès le départ dans une construction intégrale. J’ai donc préféré suspendre avec un fil de ressort une des roues du wagon de sorte que les quatre roues portent toutes constamment.
Au final j’ai à présent un roulement conforme au normes actuelles et mes deux wagons à ridelles sont techniquement aptes à être intégrés dans une rame. Dans une phase ultérieure je verrai également selon chaque cas ce qui peut être fait pour améliorer le réalisme et la finesse.
Tous les wagons Hornby à essieux des années 60-70 sont construits de façon similaires de sorte que ces techniques pourront être appliquées systématiquement à mon parc de matériel ancien. Je parlerai des wagons et voitures à boggies prochainement.