Après toute cette période de travail sur l’électronique j’avais vraiment envie de reprendre le décor. Entre le village de Clérieux et la voie ferrée, il y a un espace qui sera occupée par une prairie à l’herbe plutôt rase avec des affleurement rocheux. Un berger y met son troupeau de brebis. Il me manquait un petit bâtiment représentant une bergerie ou plus modestement un abris à moutons comme on peut en voir en montagne. En alternance avec la réalisation de ce module qui sera l’objet d’un prochain article, j’ai réalisé cet abris rustique.
Il est composé de deux parties : un bâtiment en pierres qui est assez ancien et dont le toit est couvert de lauzes et une cabane réalisée plus récemment en planches grossières et couverte de tôles ondulées.
Pour ces deux éléments j’ai utilisé une technique de construction me donnant assez rapidement un résultat. Au lieu de tailler les murs dans du carton épais comme je le faisais autrefois, j’ai ici utilisé pour le bâtiment de pierres du Dépron de 3 mm qui est plus facile à découper. C’est moins solide bien sûr mais pour cette petite construction cela ne pose pas de problèmes. Pour obtenir l’aspect mur de pierres j’ai utilisé une texture Redutex®. Le toit a été réalisé en papier à dessin. Des bandes découpées de manière à imiter les lauzes ont été découpées à la machine puis collées avec recouvrement sur un papier fort de même nature. Une fois cette feuille de lauzes réalisée et sèche, j’ai découpé le rectangle dont j’avais besoin pour la toiture.
La cabane est réalisée en fines lamelles de bois collées côte à côte sur un carton mince qui donne la forme générale de la cabane. Les lamelles de bois proviennent d’un vieux store roulant formé d’une multitude de lattes de bois (6 mm de large sur 1 mm d’épaisseur). J’ai de quoi réaliser une ville entière avec des maisons en bois vue la quantité de lames dont je dispose !
Le toit en tôle ondulé a nécessité la fabrication d’un petit outil constitué simplement de deux roue d’engrenage dont la denture fait 1 cm de large et dont le module est assez fin pour produire des ondulations à l’échelle. J’ai 12 ondulations pour 15 mm ce qui correspond à de la tôle dont les ondes font en réalité environ 10 cm. J’ai utilisé de l’aluminium de barquette alimentaire qui fait 0,1 mm d’épaisseur. Le papier d’aluminium ménager, même si son épaisseur est plus proche de la vérité si l’on voulait respecter l’échelle, est bien fin et donne une tôle vraiment trop fragile impossible à manipuler.
Une fois le tout assemblé la finition a été réalisé au pinceau pour donner aux lauzes un aspect de pierres salies et irrégulières et donner à la toiture de la cabane l’aspect de tôles rouillées. Toutes les planches ont reçu un lavis gris clair pour éviter l’aspect de bois tout neuf. Cette petite construction m’a permis de tester la technique de fabrication des toits par collage de bandes de papier à dessin collées l’une sur l’autre après découpe à la machine. C’est cette technique qui a été utilisée pour imiter les tuiles demi-rondes du village de Clérieux mais dans ce cas il n’y avait pas de découpe à réaliser. Pour Villard d’Avers, je referai sans doutes tous les toits d’ardoise de mes anciennes maquette par cette méthode. La machine à onduler les bandes va me resservir pour refaire le toit de baraquements dans le dépôt de locomotives.
Une petite journée de travail pour un résultat bien gratifiant.