Le long des quais la semelle de liège doit être réduite en largeur. À cet effet j’ai bricolé une cale permettant de guider la lame en s’appuyant sur les traverses.

Les cotes qui nous intéressent ici sont surtout B1-B3-H1. Avec des quais de 12 mm on est à 3,5 mm au dessus du plan de roulement (PR) donc sous la cote H1. Il suffit donc de respecter la cote B3 et que le quai soit à plus de 21 mm du centre de la voie.

Je vais opter pour une distance de 21,5 mm du centre de la voie soit  6,5 mm de l’extrémité des traverses.

La cote H2 correspond à un minimum uniquement en ce qui concerne les quais hauts de marchandises. Ce n’est pas notre propos pour le moment. Nous y reviendrons sans doute bientôt.


La finition des quais


L’avantage du Dépron est que je peux graver directement les pierres de bordures dans la masse et aussi creuser facilement les descentes donnant le passage sur le quai opposé et les descentes. Il n’y a pas de passage souterrain dans cette petite gare. Le Dépron est une matière facile à travailler qui convient bien pour réaliser des quais plutôt rustiques de petite gare et pas trop réguliers. J’ai opté pour un revêtement imitant les gravillons et le sable. J’imagine que l’un des quais a été refait de sorte qu’ils ne sont pas tous les deux de la même couleur. L’un est recouvert de gravillons roses, l’autre, devant le BV, est couvert de sable de carrière beige. L’effet est obtenu en utilisant du sable ultra fin dont je dispose en quantité (récolté il y a fort longtemps dans le lit d’un ruisseau). Le sable a été peint ce qui permet d’obtenir la couleur que je veux.

Les bordures imitent une roche dure. La couleur est gris-vert. Chaque pierre fait 90 cm de long environ. Sous les bordures en pierre un mur maçonné grossièrement constitue le devant du quai. Du côté ville, une partie du quai n’a pas de maçonnerie. Le quai se termine ici en pente douce et se raccorde directement avec le talus herbu avoisinant. Cet aspect sera traité ultérieurement lorsque la suite du décor aura avancé.

Le système est fort simple : une borne en laiton d’un ancien appareil électrique sur laquelle est vissée une équerre possédant un trou fileté. Une vis dans ce trou permet de serrer l’ensemble sur la lame du cutter. une petite cale de laiton a permis d’ajuster l’écart aux traverses.

Des gabarits en papier fort sont découpés à la forme des quais.

Ces gabarits sont au départ plus larges que nécessaire : ils vont de traverses à traverses. Ensuite, je forme un pli précis en poussant le papier dans l’angle formé entre le liège et le contreplaqué. J’ai ainsi une empreinte précise que je découpe selon le plis.

Une première épaisseur de Dépron de 6 mm est découpée et présentée.

La seconde épaisseur de Dépron  est découpée en se servant de la première. Une présentation est indispensable pour ajuster les raccordements aux extrémités.

Le quai devant le bâtiment des voyageurs est plus complexe. Il s’étend d’une part jusqu’à la voie de service, d’autre part il sert de soubassement au BV.

Le quai principal « A » avance jusqu’aux entrées de voies afin de rejoindre le passage pour les piétons venant du village.

Le cheminement pour les piétons rejoint le bout du quai.

Les deux épaisseurs de Dépron sont collées l’une sur l’autre à la colle à bois.

Les extrémités des quais ont été mises en forme au cutter, puis poncées.

Même opération à l’autre bout des quais.

Les descentes permettant le passage des voies sont elles aussi sculptées au cutter. Des passages planchéiés seront bien sûr installés.

Avant de coller les quais en place, je procède à la gravure des pierres de bordure. Difficile d’éviter les petits arrachements de Dépron lors de la coupe, même avec une lame neuve. Ce n’est pas gênant ici car le ballast va recouvrir cette zone.

Là aussi un petit outil rapide à fabriquer me permet de simplifier la gravure des pierres.

Utilisation de mon guide improvisé me donnant une largeur précise.

Les lignes perpendiculaires sont faites une à une à la main mais l’opération est assez rapide.

Résultat de la gravure

Un brossage avec une brosse métallique donne de la texture à la tranche du quai

Les pierres de bordure sont peintes avec un mélange de gris et de vert de peinture acrylique.

Sous les pierres un soubassement cimenté assez grossier est rendu en peinture gris clair. Les stries sont le résultat du passage de la brosse métallique.

Le dessus est badigeonné de colle blanche puis immédiatement recouvert d’une couche de sable fin. Le sable en excès est enlevé après séchage (la grosse partie récupérée et le reste nettoyé à l’aspirateur).

Après séchage, le sable a été peint pour donner un aspect gravier rose. Pour ce type de travail j’utilise une base acrylique qui est du blanc à plafond à laquelle je mélange des acryliques pour modéliste (ici rouge et noir).

Ce quai a été revêtu d’une manière légèrement différente en mélangeant directement le sable à la peinture acrylique. Après séchage il tient aussi bien que par collage.

Cette technique permet d’obtenir facilement des zones plus lisses de manière à imiter un revêtement  en sable de carrière de granulométrie non homogène.

Le quai principal a été traité différemment pour imiter du sable grossier.

Les deux quais sont terminés. Prochaines étapes : ballaster les voies et placer les nombreux éléments que l’on trouve sur des quais de gare.