L’électronique

Le montage d’origine perturbe la commande en boucle fermée. Un condensateur de 3,5µF aux bornes du moteur en est la cause.

Toutefois apparaît le problème classique des feux rouges qui s’allument en même temps que les feux blancs une fois ce condensateur retiré.


Les attelages

Il faut que j’installe un attelage Kadee à une extrémité de la locomotive. Je décide de garder l’extrémité avant avec un attelage fictif plus réaliste. Cela m’obligera à tourner la locomotive pour former certaines rames, mais comme le pont tournant est prévu ce n’est pas un problème gênant, au contraire.

L’attelage à élongation est comme toujours fixé sur le châssis. Ce principe s’oppose à un bon fonctionnement de l’attelage Kadee lorsque la locomotive est dans une courbe même légère : difficulté d’atteler et aussi pré-dételage hasardeux. La solution pour le matériel à boggie (motrice comme wagons ou voitures) est de fixer l’attelage sur le boggie comme l’étaient autrefois les attelages sans élongations. Ainsi l’axe de l’attelage reste sensiblement dans l’axe de la voie au lieu de se déporter vers l’extérieurs de la courbe. Ici sur cette motrice REE il m’a fallu déposer la caisse, ce qui est facile, et retirer le boggie du châssis ce qui est facile également si l’on a compris son montage.

Le démontage de la caisse se fait comme souvent en utilisant des pics en bois pour libérer les crans au niveau des boggies.

Ce schéma n’est pas complet. Il représente plus spécialement ce qui concerne l’allumage des feux.

Les leds sont en fait 2 fois plus nombreuses (2 de chaque couleur à chaque extrémité).

Les transistor T1 et T2 cms sont marqués 1Ft ce qui correspond au type BC857 (45V/100 mA).

La jonction vers le plot marqué Capteur est inutilisée en analogique.

La diode D1 protège le régulateur de tension 5V.

On a retiré le condensateur de 3,5 µF aux bornes du moteur. Le fonctionnement est alors parfait (après nettoyage des roues à la gomme ROCO), mais les feux rouges et blancs s’allument ensemble à basse vitesse et même à l’arrêt si l’allumage des feux est activé. Si le moteur est débranché, le problème disparaît. Pour résoudre le problème des feux nous avons utilisé le principe donné par ce schéma et déjà expliqué dans des pages précédentes. C’est lui qui se prête le mieux à la modification, car changer le sens des led cms pour les mettre en opposition est un peu périlleux.

Les leds sont sur une plaquettes de circuit imprimé glissée à chaque extrémité du châssis (rectangles pointillés de gauche sur le schéma général) et facile à retirer. On peut les séparer totalement du châssis en débranchant le connecteur des leds. Pour construire le pont redresseur, il faut accéder directement au fil des leds, or la plaquette porte des résistances cms de 390 Ω. Le plus simple est de les supprimer et de les shunter. Les plaquettes de feux ne portent plus que les leds. Les trois plots de la plaquette sur lesquels sont soudés les fils donnent alors accès directement au led cms. On va pouvoir faire un petit montage avec 2 diodes complémentaires 1N4148 pour compléter le pont et rajouter des résistances classiques en série ainsi que le condensateur de filtrage de 100 nF. On oublie l’alimentation via T1 et T2 pour connecter directement sur railg /raild.

Le schéma ci-contre est doublé (un par côté de la loco). Sur la plaquette il y a en réalité 4 leds (2 feux blancs et deux feux rouges).

La transformation est assez facile et puis il y a de la place pour accueillir les nouveaux composants.

Plus de détails sont donnés dans la suite en images.

L’électronique


L’étude détaillée du montage avec test du circuit à l’ohm-mètre aboutit au schéma suivant.

0,1µF

750 Ω

LED rouge

LED blanche

rail g

rail d

1N4148

Plaquette de feux

La caisse se sépare alors totalement en débranchant le mini connecteur assurant la liaison pour l’éclairage des cabines. Le circuit imprimé n’est pas simple à comprendre au premier abord.

Le bouchon remplaçant le décodeur potentiel est bien garni : diodes, transistors, condensateurs et résistances !

Il y a de gros condensateurs, un régulateur de tension et d’autres circuits intégrés sur la platine principale. Une modification assez profonde s’impose.

Le bouchon porte le fameux condensateur de 3,5 µF aux bornes des rails. Je le supprime ! Ces composants qui me gênent sont en principe sur le bouchon, car il gênerait aussi le fonctionnement du décodeur DCC. Je conserve la diode Transil située juste au dessus du condensateur. Les deux transistors T1 et T2 ainsi que les diodes D1 à D4 ne serviront plus.

Rien au dos du bouchon ni sous le bouchon, je suis méfiant !

À l’origine, les feux et les cabines sont éclairées avec une tension de 5V donnée par ce régulateur. Les deux gros condensateurs complètent ce montage réducteur de tension dont je n’ai pas besoin.

Le condensateur est retiré mais à quoi servent ces deux transistors en bas au milieu ?

Les selfs et condensateur de lissage aux bornes du moteurs sont également retirées.

À chaque extrémité, des plaquettes de circuits imprimés portent 4 leds cms (2 blanches, et 2 rouges) ainsi que des résistances.

Je remplace les résistances par un shunt afin d’avoir un accès direct aux leds par les fils.

De nouvelles résistances sont mises en place ainsi que des diodes pour former un pont avec les leds. En jaune des condensateurs de 100 nF assurent le filtrage pour éviter l’allumage des feux dans les deux sens. Ce filtrage au niveau des leds n’affecte pas la tension aux bornes des rails et la mesure de vitesse. Dans le schéma d’origine, les leds sont alimentées par un courant redressé par un pont de 4 diodes et ce sont les deux transistor du bouchon qui déterminent les feux à allumer selon le sens de marche. Ils prennent l’information sur leur bases branchées à rail droit et rail gauche.

Le nouveau câblage est réalisé directement sur le circuit imprimé d’origine. Ce n’est pas très beau mais fiable et invisible de toute façon.

À l’origine, l’attelage est fixé par une allonge en L sur le système à élongation passant au dessus du boggie. On voit ici l’extrémité avec l’orifice rectangulaire recevant le boîtier NEM en forme de L.

Changement d’attelage


Afin d’avoir un fonctionnement correct de l’attelage Kadee lors des manœuvres, je supprime le système d’élongation et fixe directement l’attelage sur le boggie.

La fixation en L de l’attelage et la jupe avant de la loco sont faciles à déclipser.

En déclipsant le capot du boggie, on peut retirer le boggie du châssis et accéder à la vis sans fin. Tous les axes sont montés sur des paliers en laiton.

Le capot du boggie a un double rôle : il ferme le mécanisme et les deux pattes sur la gauche maintiennent le boggie en place sur son pivot.

Une patte de fixation en laiton de 0,3 est réalisée pour recevoir le boîtier NEM en forme de L. Elle est collée sur le carter métallique du boggie. Elle ne gêne pas le léger pivotement autorisé entre le châssis du boggie et l’ensemble représentant la suspension qui fait le tour. Il n’y a pas beaucoup de place mais cela passe juste et la hauteur est correcte.

Le capot est remis en place, les fils qui avaient été dessoudés sont ressoudés, tout est prêt pour le remontage.

Le circuit imprimé se retire facilement en enlevant quatre vis. Sous le circuit des petits joints toriques assurent un espacement léger du circuit. On découvre le moteur Canon avec les masselottes inertielles.

Autres démontages


Je profite du démontage pour aller plus loin, même si je n’ai pas vraiment d’intervention à faire. C’est en somme une exploration du modèle pour mieux le connaître.

Le moteur se retire directement laissant sur place les arbres du cardan.

Cette vue montre bien comment le boggie est retenu par les deux bras du capot. Retirer le boggie nécessite de déclipser ce capot et de dessouder les deux fils des frotteurs.

Le solide et puissant moteur Canon équipe la loco.

L’accès au train d’engrenages est tout aussi facile. Il suffit de dévisser les quatre vis sous le boggie et retirer le capot. Ce dernier est en plastique mais les trous des vis sont dans le métal de la structure principale du boggie. Là aussi on trouve des paliers en laiton. Les axes ne tournent pas dans le zamac.

Le capot ferme le mécanisme et porte aussi les patins de frein.

La gravure est fine et détaillée, même sous les boggies.

L’ensemble représentant la suspension et autres accessoires se démonte facilement. il est simplement clipsé sur les côtés du boggie. Un astucieux système permet au modèle de prendre des courbes de rayon assez faible : le châssis du boggie peut pivoter d’avantage que le cadre représentant la suspension qui est limité en rotation par la caisse.

La finesse des flancs de boggie est remarquable.

Voilà notre CC 7128 remontée.

Sur le rail de test à l’atelier pour vérification avant de revenir sur le réseau.

Retour sur le réseau pour des essais plus approfondis. Tout est OK et la CC 7128 réagit fort bien à notre alimentation asservie avec des ralentis exceptionnels et une douceur exemplaire.

C5

LED av rouge

LED av blanche

R8

+V

Gnd

rail g

rail d

R3

R10

R9

R4

R5

rail g

rail d

+

Gnd

D1

Bouchon remplaçant le décodeur

Capteur

LED ar rouge

LED ar blanche

3,5µF

Transil

T1

T2

390 Ω

390 Ω

390 Ω

390 Ω

47RA

L71B

In

Out

+5V