Les trains du Tertre

Pour la sécurité des habitants de Clérieux il restait plusieurs portillons à installer sur le trajet pédestre menant du village à la gare. Un premier couple de portillons avait été installé au début du chemin sur la voie haute. On les voit incidemment sur certaines photos du blog mais aucun article n’y a été consacré car j’avais acheté chez Decapod ces portillons tout montés prêts à poser

Le kit non monté étant à nouveau disponible chez Decapod, j’en ai acheté deux. Le montage de ce kit est sans mauvaise surprise car il est très bien conçu et la notice est très claire. C’est un bon exercice pour un débutant. De plus Decapod nous facilite le travail car la partie la plus délicate arrive pré-assemblée. En effet le portillon qui est d’une extrême finesse est composé de 3 plans de maillechort qui ont été soudées par avance. À noter aussi que les pièces les plus petites sont en double ce qui donne le droit à l’erreur si on en fait sauter une et qu’on la perd. Ce genre de chose arrive à tout le monde, pas seulement aux débutants !

Le kit comprend 2 portillons qui ne sont pas identiques mais symétriques car correspondant à chaque côté de la voie. Il faut faut faire attention à prendre les bonnes pièces pour respecter cette symétrie mais la notice est totalement explicite. J’ai rencontré seulement une difficulté pour le montage du premier portillon en soudant les poteaux avant la mise en place des goussets de renfort qui deviennent alors difficiles à mettre en place. La notice indique deux étapes : le placement des poteaux avec les plaques à la base, puis le placement des goussets de renfort. Cela m’a laissé penser qu’il fallait souder à chaque étape. En fait, il est de loin préférable de mettre en place les pièces comme indiqué dans ces deux étapes et de tout souder ensuite en une seule fois. Nous reviendrons la dessus en images.

La notice de montage est très bien faite et complète, y compris avec des photos de vrais portillons qui donnent des exemples d’implantation.

Le kit comprend une plaque principale en maillechort finement gravé, une plaque avec les portillons proprement-dit et les poteaux, profilés de laiton en U coupés avec précision à la longueur nécessaire. La coupe est parfaite et ne nécessite aucune reprise ou ébavurage.

Tout est pensé de manière à éviter des erreurs. Le socle comporte des trous de passage des poteaux de la forme du U ce qui interdit de se tromper dans leur position.

Une plaque qui est en fait un sandwich de 3 plaques de maillechort est livré pré-soudé dans le kit. Le travail sur les portillons en est grandement simplifié.

Chaque portillon est dégrappé facilement en sectionnant au cutter les 4 petites pattes qui le retiennent au support.

Les goussets de renfort à la base doivent à mon sens être mis en place en même temps que les poteaux et les plaques carrées (c’est-à-dire tous les éléments que l’on voit sur la photo). Une goutte de décapant, le fer à souder collé contre les plaques et une infime quantité de soudure file par capillarité sans problème entre toutes les pièces. J’ai utilisé de la soudure pour électronique de 0,7 mm.

Le socle du portillon vu de dessous. J’ai ensuite renforcé le montage par une goutte de soudure sous chaque poteau puis j’ai limé toutes les sur-épaisseurs de soudure pour avoir une surface bien plane

Voilà le premier kit monté. Sur les portillons, la seule opération à réaliser est la soudure des goussets d’angle, ce qui est sans doute la partie la plus délicate à réaliser. Je commence par étamer le gousset sur sa face inférieure, je le place en position en le tenant du bout des brucelles puis je soude en appuyant simplement la pane sur la pièce pour faire refondre la soudure déposée sur l’autre face.

Le second kit a été monté plus rapidement que le premier, ayant compris les petits écueils à contourner.

Un bon dégraissage à l’acétone, une couche de peinture primaire pour faciliter l’accroche de la peinture de finition et voilà 4 portillons prêts à être installés sur le réseau.

J’ai réalisé la peinture au pinceau. Ce serait sans doute plus fin à l’aérographe mais cela donne l’aspect d’un portillon qui dans la réalité a déjà reçu plusieurs couches de peintures, ce qui n’empêche pas de voir quelques tâches de rouille apparaître dans le haut, déposée avec parcimonie avec un le bout d’un pinceau fin.

Les photos sont impitoyables et je découvre ici le gousset du coin haut droit soudé un peu de travers !

Pour la mise en place il m’a fallu creuser l’emplacement du socle en enlevant du ballast et une partie de la semelle de liège pour retrouver le niveau de la plate-forme. Ensuite du sable fin collé comme le ballast a permis de remplir le vide autour du socle et assure la jonction avec le décor. Il est préférable de mettre en place ces portillons avant la réalisation du ballast.

Des petites clôtures en grillage viendront encadrer le portillon afin de bien guider les voyageurs.

Un troisième portillon est utilisé pour donner un accès direct du quai de gare à la rue. Là aussi une clôture légère va venir fermer le quai. Le quatrième portillon trouvera sa place de manière similaire dans la gare de Villard d’Avers, mais je n’en suis pas là !