Un boîtier normalisé NEM facilite en principe le montage de l’attelage de son choix.

Mais il y a des pièges ! Ici sur ce wagon REE, excellent par ailleurs, le boîtier NEM est simplement clipsé dans le système à élongation. Encore une occasion d’avoir un réglage en hauteur incertain et le risque de voir l’attelage se détacher. Une goutte de colle cyanoacrylate règle ce problème.

Le jeu de l’attelage dans le boîtier NEM est supprimé totalement en glissant une lame de ressort en bronze. Placée en dessous elle évite que l’attelage ne pende.

Le boîtier va être remis en place en le collant sur le système d’élongation et aussi au châssis. Ainsi tout est bloqué et solide. D’autres systèmes de clips existent chez REE avec un emboîtement dans le sens horizontal. Il m’est arrivé d’avoir alors des ruptures d’attelage à cause de cette pièce intermédiaire qui se déclipse en marche sous l’effort de traction. J’ai tout collé !

Parfois une cale en plastique est nécessaire pour éliminer les flexions verticales. Elle est collée également au châssis et au boîtier NEM.

L’attelage est en place. Le seul débattement est celui prévu par Kadee de la tête sur le pivot.

Les ressorts de rappel des élongations sont retirés puisque devenus inutiles. Ils seront rangés dans la boîte des ressorts. Ça peut servir !

Du côté dételeurs, je suis resté fidèle à mon idée de  départ. Un système d’électro-aimant (ancien moteur d’aiguille Hornby-Acho) approche sous la voie un aimant très puissant. Dans mes premiers essais j’avais envisagé la récupération d’aimants de disque dur. C’est possible en pratique et j’ai assez de vieux disques hors d’usage récupérés pour équiper tous mes dételeurs. Cependant, cela demande un certain travail : ouvrir les disques, démonter l’aimant et surtout décoller ce dernier de l’armature de fer sans briser l’aimant qui est fragile car en matériau frité. Je n’ai trouvé comme solution que de chauffer au chalumeau mais c’est hasardeux car on a vite fait d’atteindre le point de Curie si l’on chauffe trop et ainsi supprimer toute l’aimantation ! Sur un site spécialisé j’ai trouvé des aimants au néodyme pour un prix raisonnable (de 72 cts à 50 cts l’unité selon la quantité) avec une très forte aimantation. Il font Ø 10 mm, épaisseur 5 mm et la force d’adhérence est de 3,2 kgf. L’avantage est que je contrôle bien mieux le champ magnétique en choisissant l’écartement entre les deux aimants pour que le dételage soit franc. Je ne connais pas précisément les caractéristiques des aimants de disques durs. En fait je pense à présent que le champ de ces derniers est dirigé perpendiculairement à la plaque et qu’en réalité il y a deux aimants dans une seule plaquette. Mais rien ne m’assure de l’identité des aimantations d’un disque dur à un autre. C’est même évident que les aimants ne sont pas tous identiques, les dimensions étant variables. En utilisants des aimants tous identiques, je pense m’éviter bien des déboires avec des fonctionnements aléatoires.

En position activé, les aimants seront contre la voie juste sous les traverses. Les aimants sont simplement collés sur une patte en laiton. Tous les éléments magnétiques sont évités dans la construction afin de ne pas gêner le fonctionnement.

Le mécanisme est en place. Les aimants sont ici à environ 12 mm sous le niveau des traverses, le dételeur n’est pas actif.

Le dételeur est activé, les aimants sont contre les traverses. Une feuille mince de liège va venir fermer le trou afin de permettre le balastage.