L'axe (23) entraîne l'axe (33) par un couple d'engrenages 19 dents (35) et 95 dents (34). L'axe (33) commande à son tour par une vis sans fin (37) la roue de 57 dents (36) portée par l'axe (20) du plateau et, par l'autre extrémité, l'axe (21) de la came par le biais d'un couple de pignons coniques de 26 dents. L'axe (29) entraîne l'axe (19) lui aussi par l'intermédiaire d'un couple conique. Cet axe entraîne la manivelle de commande du crayon par une démultiplication de 1/5 obtenue par une roue de 95 dents (42)(fig. 8). Il en résulte que la came et la manivelle tournent à la même vitesse si la boîte de vitesse est réglée sur un rapport 1/1. La manivelle tourne deux fois plus vite que la came si la boîte de vitesse est positionnée sur le rapport 2/1.
Étude de principe du mécanisme de relevage du stylo.
Il s'agit de réfléchir avant de bricoler, car le problème n'est pas totalement évident. La première idée qui vient à l'esprit est qu'un doigt fixé au plateau lève le stylo au bout d'un tour. Ce système direct est à écarter car, la lenteur de rotation du plateau rendra délicat le réglage du point de relevage. Par ailleurs, l'action de lever le stylo risque de demander un certain laps de temps : une action plus rapide est souhaitable. Pour que le mécanisme lève le stylo au bon moment, il faut que ce soit ce même mécanisme aussi qui l'ait abaissé. Il faut également que l'action qui lève le stylo intervienne exactement au même instant dans le cycle de dessin d'un motif que l'action qui consiste à le baisser. Tout retard d'une action par rapport à l'autre ne peut provoquer qu'une lacune ou un recouvrement dans le tracé. Par une action directe sur la position du stylo par un doigt fixé au plateau, il y aura toujours un décalage entre « lever » et « baisser ».
La solution retenue est la suivante : le stylo sera maintenu en l'air ou abaissé par la rotation rapide d'une roue portant une manivelle. À chaque demi-tour cette roue donne une position ou l'autre du stylo. À chaque tour du plateau cette roue doit faire exactement un demi-tour assez rapidement. C'est cette rotation qui est commandée par le doigt porté par le plateau. On voit que dans ce système la même action du doigt va produire le même effet à chaque tour, à savoir la rotation d'un demi-tour de la roue qui abaisse ou soulève le stylo. Pour que tout soit synchronisé avec les motifs du dessins, il suffit que ce demi-tour se fasse à la vitesse de la came principale définissant le motif. Si l'on note Vcame la vitesse de la came produisant un motif, la vitesse Vlevage est égale à Vcame/2.
À chaque tour de plateau, la roue de relevage doit être embrayée avec le mécanisme de la came, toujours au même moment dans le cycle de la came. On ne peut donc pas utiliser un embrayage traditionnel à base de roues d'engrenages car on ne contrôlerait pas le décalage angulaire de la roue motrice et de la roue menée au moment de l'embrayage (déphasage). On utilise plutôt un système de crabotage qui entraîne la roue de levage toujours au même endroit lors d'un tour de came.
Voilà pour les aspects théoriques. Nous présentons maintenant la réalisation en pièces Meccano de l'ensemble.
Système de relevage du stylo.