En apparence ce n’est pas une grande nouveauté par rapport au premier prototype établi précédemment. Toutefois quelques points de détail ont été améliorés : le clavier est légèrement en sailli par rapport à la surface au lieu d’être en creux, une vis disgracieuse située en bas à droite juste à l’angle du clavier en est à présent séparée.

Le plus important de ce modèle de pré-série (il y a 8 boîtiers à fabriquer en tout en comptant ceux de Pierre), est qu’à présent la technique de fabrication est totalement au point en particulier l’usinage des plaques blanches en polycarbonate. J’ai découpé les 16 plaques nécessaires en très peu de temps grâce à la table de découpe qui m’apporte un confort d’utilisation indéniable. Cette découpe est réalisée quelques millimètres plus large que la dimension nominale de la pièce. Après usinage des trous et ouvertures, j’utilise directement le cadre en aluminium pour tracer à la pointe le plastique afin d’ajuster avec précision ses dimensions. Je reprend alors à la scie circulaire et affine à la lime. Malgré la fabrication d’un gabarit pour rouler le pourtour en aluminium, j’ai du mal à obtenir des dimensions bien précises de ce cadre d’où la nécessité d’ajuster sur mesure les plaques de polycarbonate afin d’avoir un placement sans jour.

Pour un résultat impeccable, je trace la découpe du fond après l’avoir fixé sur la plaque du dessus par les entretoise car le tour en aluminium peut présenter un léger décalage entre le bord du haut et celui du bas.

Pour l’usinage de ces plaques j’avais d’abord fait des essais avec une fraise Dremel dont les résultats étaient très décevants. La fraisure n’était pas propre et le plastique avait tendance à fondre sur la fraise. J’utilise à présent une fraise de 3 mm à 2 lèvres au carbure de tungstène de la marque Proxxon, capable aussi de percer. C’est parfait ! Les découpes sont nettes et produisent de fins copeaux au lieu de faire fondre le plastique. Je réalise ce travail sur ma mini-perceuse sensitive Proxxon avec table X-Y. Ce matériel est disponible sur le site du Train magique.

Pour le perçage et fraisage des plastiques j’utilise un gabarit constitué d’un plan grandeur réelle imprimé sur l’ordinateur avec les différents trous à effectuer marqués d’une croix fine. Je plaque ce plan sur la plaque de polycarbonate et marque le plastique à travers le papier avec une pointe à tracer. Pour les fraisages des fenêtre rectangulaire, je pointe la position de la fraise aux 4 angles. La plaque est bridée sur la table X-Y de manière à avoir un bon parallélisme avec les déplacements de la table. J’utilise ensuite les mouvement en X et en Y pour réaliser l’usinage en tournant toujours dans le même sens autour du trou à découper. Compte tenu du sens de rotation des perceuses, je tourne autour du trou dans le sens horaire de manière que le mouvement de rotation des dents de la fraise soit en opposition à l’avance de la matière usinée.

L’intérêt du pointage du plastique est que tout l’usinage ne peut se faire en une seule fois, la table X-Y n’offrant pas des déplacement assez amples. Ces marques me permettent les reprises précises entre chaque fixation et démontage de la plaque sur la table. Heureusement je peux usiner chacune des fenêtre de l’afficheur et du clavier en une fois.