C’est l’époque des fêtes et des cadeaux. J’ai été gâté ! J’ai reçu un Gras-Master de Noch dont je parlerai lorsque je l’aurai essayé et une nouvelle locomotive venant compléter mon parc électrique. Même si je ne retiens pas l’idée de poser des caténaires, donnant la prépondérance à la traction à vapeur, j’ai cependant plaisir à faire rouler quelques anciennes machines électriques de l’époque III.
Les CC 14100 sont particulièrement intéressantes au niveau historique puisqu’elles ont contribué avec succès au développement en France de la traction en courant industriel monophasé 25000 V/50 Hz et à l’utilisation de redresseurs au silicium. Grandes nouveautés à l’époque. La CC 14111 reproduite par Jouef est vraiment une réussite à tous points de vue. La gravure est très fine est respecte bien les dimensions et les détails de l’original. Pour autant le modèle ne présente pas de détails trop fragiles. Les petits éléments sont en plastique souple ou en métal. Au niveau roulement rien à redire. Puissance au rendez-vous et prise de courant impeccable : toutes les roues sont preneuses (même les roues bandagées ce qui peut contribuer à améliorer la prise de courant sur les cœurs d’aiguille lorsque c’est le boudin qui porte sur le fond). Chaque boggie contribue à la traction avec deux essieux moteurs par boggie. Deux essieux sont munis de bandages.
Par ailleurs le démontage est très facile et, qui plus est, documenté dans la notice. On peut retirer séparément un des deux capots en dévissant 3 vis. Si l’on souhaite accéder au moteur situé dans la cabine centrale (mais invisible), il faut retirer les deux capots et les mains montoires.
Comme à mon habitude après un essai rapide pour voir si le modèle n’a pas de défauts, je procède à de petites modifications sur l’électronique afin de profiter pleinement de mon système d’alimentation asservie. En général, sur les modèles analogiques, les constructeurs placent un petit condensateur sur les bornes du moteur (ou au niveau des prises de contact de rails). Ceci perturbe la mesure de la fcem de mon alimentation, mesure qui assure l’asservissement de vitesse (voir un article sur ce sujet). Je peux faire cependant rouler la motrice en désactivant cette fonction d’asservissement, mais ce serait dommage de m’en priver.
À la place du condensateur je soude une diode Transil dont le rôle est d’absorber d’éventuelles étincelles au niveau du contact rail/roue. Ces diodes symétriques ne conduisent qu’au delà de 30 V environ.
Les photos suivantes montrent l’opération d’ouverture et de modification de cette électronique.