Le village de Clérieux est situé sur une petite hauteur par rapport au niveau de la gare. Alors qu’à vol d’oiseau il n’y a qu’une centaine de mètres qui séparent le village de la gare, la route fait un détour de plusieurs kilomètres à cause du relief accidenté de la région. Il était donc logique de prévoir un moyen direct d’accéder à la gare pour les piétons, d’autant plus qu’à l’époque où se situe le réseau (fin 50 début 60) les habitants possédant une voiture étaient encore peu nombreux et l’on n’hésitait pas à marcher.
Cette liaison directe est assurée par un chemin partant du centre de Clérieux, longeant la prairie des moutons et donnant accès à un grand escalier de pierres permettant d’atteindre le niveau bas du mur de soutènement. Ce chemin coupe la voie ferrée à deux endroits : au niveau haut dans la boucle qui passe le long du village et au niveau bas dans l’entrée de gare. Des passages planchéiés constituent ces traversées avec les panneaux de prudence qui s’imposent. La ligne n’étant pas très fréquentée, une passerelle ne se justifie pas. C’est plausible car à l’époque les règles de sécurité n’étaient pas aussi strictes que de nos jours.
L’escalier a été réalisé par superposition de rectangles de cartons d’une épaisseur correcte pour donner une hauteur de marche à l’échelle. Ces pièces ont été collées les unes sur les autres avec un décalage et la pile de carton s’appuie sur le mur de soutènement. Un mur vient border l’escalier du côté des voies et constitue également un parapet. Il est fabriqué par le même procédé que le mur de soutènement.
Cette petite réalisation est directement inspirée de la photo que l’on trouve sur le site de Marie Pilthnipp.