La plaque de maillechort propose 3 épaisseurs à souder l’une sur l’autre après dégrapage. Le kit comporte aussi les pattes de fixation du crocodile. Elles sont très petites et 4 pattes sont fournies en cas de perte alors que deux seulement sont nécessaires.

Le kit est très fin et bien conçu. Des demi-gravures rendent très facile le pliage des pattes en forme de cavalier.

Les lames sont généreusement enduites de soudure liquide.

Ici, un crocodile a été soudé mais les lames ne sont pas bien placées. En certains endroits elles ont glissé côte à côte.

Je l’installe sous la loupe binoculaire sur un support réfractaire en céramique que j’ai improvisé avec une pièce d’un vieux commutateur de four électrique. La céramique présente l’avantage de résister à la chaleur du fer et en même temps de ne pas disperser la chaleur, contrairement à une plaque métallique.

Sous la loupe on distingue parfaitement les différentes pièces et il devient facile de placer les lames correctement tout en chauffant. Sur cette photo faite lors d’un premier essai sous la loupe, le support est en bois ce qui est beaucoup moins bien que la céramique.

Les pattes sont également plus faciles à souder lorsqu’on voit ce qu’on fait ! De plus on peut visuellement constater que la soudure se répand et que la pièce est bien solidarisée.

Ces photos sont prises directement en plaçant l’objectif de l’appareil photo contre l’oculaire de la loupe. L’appareil est un petit compact DSC T200 de Sony.

5 mm

Douze crocodiles sont soudés. Il reste à souder les pattes de fixation et mettre en forme les extrémités par un très léger pliage.

Un bain dans l’acétone permet de bien nettoyer les pièces après soudure en enlevant les excès de soudure liquide. Une vieille brosse à dent vient compléter ce nettoyage chimique.

J’avais effectué ce premier nettoyage avant de souder les pattes pour immédiatement me rendre compte de la qualité.

Les 13 crocodiles sont soudés. Celui de droite est complet et peint. Les autres doivent encore recevoir les pattes de fixation et certains sur la gauche, présentant des défauts, seront repris avec succès sous la loupe.

Sur cette vue on constate que les lames sont parfaitement superposées et ne sont pas engluées dans la soudure. Il ne reste plus qu’à peindre les extrémités et les côtés couleur rouille et laisser le métal brillant sur le dessus, là ou frotte la brosse de la motrice.

Afin de protéger le crocodile de l’usure, des pièces en bois nommées blochet étaient placées à chaque extrémité. On en trouve encore comme ici à la gare de Nantes, même si dans les installations récentes on remplace les pièces de bois par des plaques en matière plastique.

Les blochets sont obtenus par découpage dans de fines lattes de bois.

Ces petites pièces de bois sont peintes de couleur marron foncé pour imiter le chêne traité à la créosote (comme les traverses).

Présentation d’un crocodile avec ses blochets sur le tronçon de voie ayant servi d’essai pour le ballast. Les pattes de fixation ne sont pas dans la réalité vissées aux traverses mais sur des tubes métalliques placés entre les traverses, tubes qui permettent le passage et la protection des câbles électriques. Ces tubes ne sont pas encore figurés ici.