Les poteaux sont des profilés de hêtre achetés chez l’Octant. La première opération consiste à couper ces poteaux à longueur et à donner une forme conique à une extrémité. L’opération est réalisée avec une meule montée sur la mini-perceuse.

Une série de 22 poteaux a été lancée. C’est plus qu’il n’en faut pour les quais mais j’en aurai l’usage à d’autres emplacements.

Chaque poteau est percé de deux trous pour recevoir d’une part les isolateurs portant la ligne électrique, d’autre part la tige support de la lampe.

Ici, perçage d’un trou de 0,4 mm. Le second trou fera 0,8 mm.

Tous les trous sont percés. Le plus difficile est de bien percer selon un diamètre. Certains trous ne ressortent pas bien alignés.

Les réflecteurs sont emboutis dans du cuivre selon la technique déjà expliquée.

Deux fils de cuivre émaillé de 0,2 mm de diamètre sont torsadés ensemble à la chignole. Les extrémités sont délicatement dénudées en grattant doucement avec une lame. il ne faut pas avoir la main lourde !

Sous la loupe binoculaire les fils sont soudés sur la led cms. Cette dernière est maintenue par une pince (lame de ressort) vissée sur un bloc de céramique. Cette céramique provient de la base d’un commutateur de four électrique. L’avantage est qu’elle est déjà percée de plusieurs trous. Ce support est bien supérieur au bois pour faire des soudures puisqu’il est incombustible et très dur. Par ailleurs un support métallique ne convient pas car il évacue trop la chaleur du fer à souder. N’oublions pas que la pane du fer a un diamètre de 0,1 mm à son extrémité.

La bille de soudure de diamètre 1 mm va permettre de réaliser la soudure des 44 fils ! Avec l’extrémité du fer je fais fondre la boule, et je trempe l’extrémité du fil dedans pour l’étamer. Du décapant (colophane) pour cms est à disposition au alentour (en brun). Il faut veiller à ce que le fil n’emporte qu’une faible quantité de soudure en frottant avec le bout de la pane.

Le réflecteur est enfilé sur le fil et une goutte de cyano immobilise le tout.

Les fils de cuivre sont alors passés dans la gaine cathéter. Toutesces opérations deviennent simples et rapide sous la loupe (grossissement de 20 fois).

La gaine cathéter et passée à travers le trou inférieur du poteau et collée à la cyano.

Un fil de laiton est enfilé et mis en forme pour le support de la ligne électrique. Le tube formant potence est tordu pour donner la forme à la potence de la lampe.

Le fil de laiton est coupé à la bonne longueur.

Le fil d’alimentation est collé le long du poteau.

Les isolateurs sont simulés avec un tronçon de 1 mm de long pris dans le tube cathéter et enfilé sur le fil de laiton.

Un poteau terminé attendant la peinture.

Le travail en série permet assez vite de réaliser tous les lampadaires.

Les fils de connexion doivent passer par un trou dans le quai faisant le diamètre du poteau (2 mm). Afin d’éviter d’avoir à réaliser des soudures sur des fils très fins sous le réseau en position inconfortable, je soude des broches au bout des deux fils. elles viendront se loger dans un petit connecteur pour circuit imprimé que l’on voit ici en noir sur la photo.

La barrette de contacts pour circuit imprimé sur laquelle je prélève les contacts. L’équivalent femelle se trouve chez les fournisseurs de composants électroniques.

Chaque poteau est bien entendu testé afin de vérifier le bon fonctionnement. Un autre test avait été réalisé au paravent juste après soudure de la led. Le courant exigé par ces leds est tellement faible que l’allumage est obtenu directement par le contrôleur universel en position Test de diode.

Pour souder les fils très fins sur les broches, je commence par coincer le fil de 0,2 mm entre le doigt et la broche comme on le voit sur cette photo.

À partir de là j’effectue plusieurs tours délicatement. Le fil a bien sûr été gratté pour enlever le vernis isolant à son extrémité. Il ne reste plus ensuite qu’à faire la soudure. Une goutte de cyano sur le fil au niveau de la soudure évite que le fil fin ne casse trop facilement à force de manipulations.

La peinture est enfin réalisée avec des couleurs acryliques de chez Prince August.

Quelques heures de travail pour une vingtaine de lampadaires. Il ne restera plus qu’à les installer sur les quais et ailleurs dans le village.

Une patine a été appliqué sur les poteaux. Les isolateur peints en blanc imite la porcelaine afin de donner un côté vieillot. Le risque le plus grand est de couper le fil à force de le manipuler. Je renforce ce dernier aux points délicats par une goutte de cyano là où le fil risque d’être soumis à dès pliages répétés (en bas du poteau, à la sortie de l’abat-jour). Un dernier essais pour le plaisir. Tout fonctionne sans problème.