Pour ce premier essai, mon choix de voiture s’est porté sur une Renault 4L en plastique moulé d’une facture assez modeste. Elle date des années 70 !

Le démontage est facile et le nombre d’éléments limité. La caisse se sépare facilement étant faiblement collée sur le châssis.

Les feux d’origine sont simplement obtenus par une touche de couleur. Je perce un trou Ø 0,9 mm à l’emplacement des feux arrières. Le foret est monté dans un mandrin à mains. Une mini perceuse serait trop brutale. C’est le départ qui est délicat. Il faut marquer l’emplacement du trou avec une pointe afin que le foret soit guidé au démarrage.

Même opération pour les feux avant avec un foret Ø 2,2 mm.

Les feux arrières devraient être oblongs mais je me contente d’un trou rond pour simplifier. Ce n’est qu’un petit détail peu visible.

Sur les leds cms 0402 sont soudées sous la loupe binoculaires deux fils de cuivre Ø 0,2 mm isolés. Le secret de ls réussite d’une soudure (quelque soit l’échelle) est que les métaux soient bien décapés. Le fil de cuivre est gratté au cutter sous la loupe (x20) pour retirer le vernis à l’extrémité de manière à mettre le cuivre à nu sur 1 mm. Une crotte infime de décapant est placée sur la led à l’emplacement où se fera la soudure. J’utilise du décapant en tube à base de collophane. Il ne nécessite pas de nettoyage après usage. La pane du fer est étamée avec un fil de soudure de 0,5 mm et en principe il est mouillé alors avec assez de soudure pour effectuer le travail. Je commence par étamer le contact de la led, le fil et ensuite je mets le fil en place et applique le fer, tout cela sous la loupe. Pour ne pas trembler on peut appuyer la main sur la platine de la loupe au plus près du travail. Contrairement à ce que l’on pourrait redouter ces composants sont robustes et résistent plutôt bien à la chaleur. Il est préférable de prendre son temps sans angoisser pour la chaleur. Les pertes de led que j’ai eu ont été en en égarant lorsqu’elle saute des brucelles.

Il est bon, avant d’aller plus loin, de tester si la led fonctionne. J’utilise simplement le contrôleur universel en position test de led. Elle consomme tellement peu que cela suffit à l’allumer. On peut bien sûr également utiliser une alimentation 5 V en plaçant en série une résistance entre 1 et 10kΩ

Les leds sont collées en place. Celles des feux avant sont insérées dans le trou dans l’épaisseur du plastique. À l’arrière elles sont juste collées à l’intérieur devant le trou. Attention de bien l’orienter. Le collage est réalisé à la cyanolyte.

Le faisceau de fils est passé dans un trou de 2,2 mm pratiqué dans le châssis. Pour plus de solidité, les fils sont également collés sur la caisse sur une petite longueur. Une fois la colle bien sèche, je rempli les trous avec de la colle Micro-Crystal Clear. Blanche et opaque au départ elle devient très transparente en séchant afin d’imiter le verre des phares.

Le plastique est très translucide et il faut masquer la lumière des leds partout  où c’est nécessaire. Une couche général de peinture noire permet de rendre opaque la carrosserie. À l’intérieur aussi il faut noircir le plastique au niveau des leds car sinon on éclaire en rouge tout l’intérieur de la voiture !

Je termine par une couche de peinture Humbrol bleu, même si je ne suis pas certain que cette couleur ait été utilisée au début de 4L. Mais la teinte me plaisait…

Un petit essai n’est pas inutile pour vérifier que tout fonctionne bien. L’effet est prometteur. J’ai retenu des leds jaune car à l’époque les feux des voitures en France étaient jaunes.

Pour installer la voiture sur le réseau il faut placer 4 résistances de 2,2 kΩ dans le circuit des leds. J’ai à cette fin un stock de petites cartes universelles gravés en même temps que la réalisation d’une autre carte plus importante. Je peux y brancher jusqu’à 12 sorties qui sont pilotées en même temps par une sortie amplifiée de la carte d’éclairage. Je peux donc avec cette petite carte  brancher encore 3 autres voitures. Pour un fonctionnement sans histoire il est bon de prévoir une résistance par led. Certains montages en utilise une seule pour plusieurs leds identiques montées en parallèle. Il y a toujours le risque d’avoir des tensions de seuil différentes et de voir une led s’allumer plus faiblement, voire pas du tout.

Les 8 fils sortant de la voiture sont munis d’une petite fiche carrée provenant de connecteurs électroniques (sans leur support en plastique). Sous le réseau, ces fiches viennent se mettre une par une dans un connecteur femelle de même type. Ces fiches sont suffisamment petites pour passer à travers un trou de 2,5 mm dans le décor, invisible sous la voiture.

L’ensemble est prêt à être installé sur le réseau.

Et voilà la 4L dans la rue de Clérieux. dès la tombée du jour, le conducteur allume ses phares.

La Renault en pleine nuit, un élément mettant de la vie dans le village !

Ultime vérification avant la pose sur le réseau. Les feux fonctionnent à merveille. Les gros plan trahissent par contre une peinture qui est loin d’être parfaite. Mais de loin ça ira ainsi…