Titre les Trains du tertre
C05 — Fabrication de sapins
mardi 7 avril 2020
Le module en cours de fabrication comporte un petit bois de sapins qui s'étend également sur le module suivant. J'ai entrepris la fabrication des arbres selon une technique qui est abondamment décrite sur l'internet. On trouve de nombreuses vidéos en ligne et des sites qui présentent la méthode en photos. Je me contente ici de mettre des photos en précisant les points qui diffèrent des autres méthodes.
L'idée générale est de faire comme pour la fabrication d'un écouvillon. On torsade deux brins de fils de fer en emprisonnant entre eux des fibres qui vont représenter les branches. Une fois ce travail réalisé on effectue une taille des fibres avec une paire de ciseaux afin de donner la forme à l'arbre. Il est facile de donner l'allure générale d'un sapin ou d'un autre conifère.
On colle ensuite un flocage pour donner de l'épaisseur au feuillage. On peint ensuite l'ensemble à la bombe aérosol ou avec un aérographe. Le fil de fer doit être décoré pour imiter le tronc dans sa partie basse. Au cœur des branches, il est invisible.
Le tronc du sapin sera obtenu par du fil de fer torsadé. J'utilise du fil de diamètre 1,5 mm pour des sapins de 15 cm de haut. J'utilise à présent du fil de 0,7 qui me semble mieux adapté en vue de l'habillage du tronc. Ce choix n'est pas très critique. Certains utilisent du fil d'aluminium, d'autre du fil pour le jardinage, etc.
Principe de base
Je prépare une série de fils en vue d'e la fabrication d'une petite série de sapins.
Ici les fils font, une fois pliés en deux, environ 20 cm. Une partie sera recoupée mais je préfère avoir un peu de marge pour tenir l'arbre pendant sa fabrication.
Les fibres qui vont constituer les branches sont obtenues à partir de grosse ficelle de chanvre. Je pense qu'il est préférable d'éviter les fibres synthétiques.
La ficelle est coupé en tronçons qu'on peut faire de taille croissante par économie, étant donné que les branches du haut sont plus courtes. Ne pas exagérer toutefois les économies car des brins très courts sont difficiles à placer. On détoronne ensuite chaque tronçon ce qui ici donne pour cette ficelle 3 torons par morceau comme ici à droite. Certains amateurs utilisent des poils de balai de coco. Je préfère les fibres de ficelles qui sont plus fines et dont le rendu me plait davantage. On peut donner aux brins une forme évoquant la courbure des branches dans le bas de l'arbre alors qu'elles sont dressées vers le sommet. Pour des arbres entre 10 et 15 cm, 2 ou 3 morceaux de ficelles (6 ou 9 torons) me suffisent. C'est à essayer en fonction de la grosseur de la ficelle et aussi de l'épaisseur que l'on souhaite donner au feuillage.
Il faut ensuite soigneusement séparer les fibres pour qu'elles ne soient pas entremêlées mais grossièrement parallèles. Ceci peut se faire entre les doigts. Certains utilisent un peigne fin métallique. N'en ayant pas je complète le travail en étallant les brins sur une table et en séparant avec une pointe à tracer.
Les brins sont placés délicatement entre les branches du fil de fer qui sont ensuite serrées dans un étau. On peut une fois dans l'étau vérifier le centrage des brins et la répartition.
Pour torsader le fil de fer j'utilise une ancienne chignole. Les techniques sont nombreuses et elles fonctionnent toutes ! J'ai vu sur le WEB l'usage d'une perceuse en vitesse lente, d'une visseuse électrique, d'un appareil avec moteur électrique bricolé maison, ou tout simplement d'une pince que l'on tourne à la main. On gagne du temps avec une rotation mécanique comme la chignole. Ce qui me semble important est d'avoir une vitesse de rotation lente et facile à contrôler. On peut faire un arrêt en cours de rotation afin de replacer un peu les fibres pour éviter qu'elles ne s'enchevêtrent.
Une fois la torsade terminé il faut donner la forme du sapin en taillant les brins avec une paire de ciseaux. Il arrive que les brins se mélangent un peu aussi il est bon de démêler succintement les fibres et les mettre en forme avant la taille. On peut donner une courbure vers le bas aux branches basses et dresser vers les haut les branches du haut.
On peut obtenir un feuillage plus ou moins dense selon la quantité de fibre utilisée. J'ai obtenu les meilleurs résultats avec assez peu de fibres (2 morceaux de 3 torons).
Assez rapidement on se constitue une réserve de structure de sapins (environ 10 par heures si on s'y tient).
Sur le squelette je pulvérise du vernis en bombe et je saupoudre immédiatement avec du flocage. Le vernis me sert de colle. On peut sans doute, comme certains le font, utiliser d'autres colles. J'ai utilisé des résidus de flocage récupéré avec un mini aspirateur lors de réalisation de prairies. Un moyen d'utiliser ces restes dégradés au lieu de les jeter. Certains utilisent de la sciure pour donner du volume.
Pour pulvériser le vernis, je me suis installé sur une planche et deux trétaux dans le jardin afin d'éviter de respirer les vapeurs. J'ai également utilisé un masque de bricolage (on parle beaucoup de masque en ce moment !)
La couleur du flocage ne convenant pas, une fois sec, je peins l'arbre à l'aérographe en vert sapin. J'utilise une peinture acrylique diluée vendue en bidon de 700 ml.
Le tronc des sapins est visble en partie basse. On peut facilement l'habiller avec un morceau de branchette de sureau. Cette plante sauvage (que j'ai dans mon jardin) produit des rameaux dont le cœur est très tendre : la moelle de sureau. Le fil de fer s'enfile très facilement en applatissant la moelle, sans faire éclater le bois. Ici le diamètre du rameau est de 4 mm. C'est pour facilement habiller le tronc que je préfère le fil de fer de 0,7 mm au fil de 1,5. Christophe Puiseux indique sur son site qu'on peut utiliser des branchettes de forsythia. Cette plante ornementale est sans aucun doute plus fréquente que le sureau dans les jardins.
Pour saupoudrer le flocage, j'utilise le Grassmastrer sans l'allumer. Je n'ai pas besoin ici d'électriser les fibres comme lorsque je réalise une prairie. J'utilise uniquement l'appareil comme un tamis avec le grille moyenne.
Après saupoudrage je redonne une coup de bombe de vernis pour bien fixer le flocage.
Les sapins floqués sont mis à sécher piqués dans une boîte en carton. Le séchage du vernis est très rapide.
Je suis assez satisfait du résultat obtenu. Le feuillage évoque plutôt bien celui des conifères. Le flocage constitué de brins de 3 mm environ donne un bel aspect épineux aux branches. En un temps assez bref j'ai fabriqué 40 sapins de 15 cm de haut qui vont trouver place sur les prochains module pour constituer le Bois de la vache.

Article précédent Article suivant