Clérieux en hiver
dimanche 31 décembre 2023
J'ai retrouvé ces quelques photos de Clérieux prises l'hiver. La neige était tombée et il faisait bon marcher dans la montagne. Muni d'un petit appareil Kodak très simple que m'avait offert les parents nous avions ce jour là décidé de faire le tour du village en famille. J'en profitais pour essayer mon cadeau de Noël. L'éclairage était magnifique et contribuait à transformer le village en une carte de nouvel an ! Chaudement vêtue, j'ai pris le chemin de la gare en compagnie de mes parents. Nous avons traversé la voie par le petit portillon métallique. Il a gémi lorsque je l'ai poussé et s'est refermé derrière moi avec fracas comme pour rouspéter. Cette traversée de voie pouvait être hasardeuse car on devait bien veiller à ce qu'un train n'arrive pas à cet instant. La visibilité n'était pas très grande à cause du tunnel située à seulement 300 m. Heureusement les trains n'allaient pas bien vite à cet endroit étant donné la rampe de 11‰ dans cette portion de ligne. À l'époque il n'y avait pas de panneau lumineux pour prévenir les piétons de l'arrivée d'un train, seulement un panneau d'incitation à la prudence : « Un train peu en cacher un autre ». Je réalise aujourd'hui que ce panneau que l'on rencontrait fréquemment aux abords des passages à niveau, n'avait pas sa place ici car sur une voie unique un train ne peux pas en cacher un autre ! Ce jour là je suis allée sur les hauteurs de l'autre côté de la voie ferrée et j'ai pris mes premières photos. C'était le 26 décembre 1958, j'avais 8 ans.
Ma première photo prise depuis le chemin dominant Clérieux, en face de la gare par cette belle journée d'hiver. Au centre on reconnait la belle école communale si bien reproduite par Philippe sur son réseau.
Photo prise sur le réseau de Philippe à peu près du même point de vue que la photo suivante. Soixante ans environ les séparent, mais la maquette de Philippe représente le village sensiblement dans les mêmes années 60, pas à la même saison !
J'avais un beau panorama en continuant le chemin qui montait doucement vers les hauteurs séparant la vallée de Clérieux de celle de Villard d'Avers.
Avec la neige les sons étaient mats, étouffés, et il se dégageait une grande sérénité de ces paysages. Mon chemin était ponctué par le carillon de l'église qui ne ratait aucun quart d'heure et nous rappelait le moment où l'on devait redescendre pour ne pas être surpris par la nuit.
Avec la neige les sons étaient mats, étouffés, et il se dégageait une grande sérénité de ces paysages. Mon chemin était ponctué par le carillon de l'église qui ne ratait aucun quart d'heure et nous rappelait le moment où l'on devait redescendre pour ne pas être surpris par la nuit.
Une autre photo du village et une vue similaire à droite sur le réseau de Philippe
Nous avons ainsi tourné autour du village tout en prenant un peu de hauteur. Un petit rayon de soleil apporta une note lumineuse et joyeuse sur le paysage. Nous étions bien.
J'entendais, en provenance de la ferme des Faussurier, des coups de marteau faisant tinter le métal . Je savais qu'en cette saison il n'y avait rien à faire dans les champs. C'était le bon moment pour réparer du matériel agricole. Un peu plus loin vers le restaurant, des voix étouffées s'élevaient. Je ne pouvais pas comprendre mais je distingais sans peine visuellement un petit groupe de personnes venant à l'Auberge du saxifrage. Ils venaient sans doute pour un repas de famille en cette période de fête. C'était les dernières années du restaurant le Saxifrage, puisqu'il fût repris et transformé par le fils Plevy et sa femme Nolwenn Jouannic, bretonne d'origine, pour faire la première crêperie des Alpes ! (1)
J'entendais, en provenance de la ferme des Faussurier, des coups de marteau faisant tinter le métal . Je savais qu'en cette saison il n'y avait rien à faire dans les champs. C'était le bon moment pour réparer du matériel agricole. Un peu plus loin vers le restaurant, des voix étouffées s'élevaient. Je ne pouvais pas comprendre mais je distingais sans peine visuellement un petit groupe de personnes venant à l'Auberge du saxifrage. Ils venaient sans doute pour un repas de famille en cette période de fête. C'était les dernières années du restaurant le Saxifrage, puisqu'il fût repris et transformé par le fils Plevy et sa femme Nolwenn Jouannic, bretonne d'origine, pour faire la première crêperie des Alpes ! (1)
Il n'y avait aucun son venant de l'école. En temps ordinaire on entendait les enfants dans la cours de récréation mais là nous étions dans les vacances de fin d'année.
On voit en comparant les deux photos suivantes quelques changements dans les maisons du village. Le réseau de Philippe se situe début 1960 et il a réalisé son décor à partir de vues et de veilles cartes postales que je lui ai données (2). À partir aussi de ses propres photos de vacances. Dans l'ensemble le village n'a guère changé. Lorsque je suis sur les hauteurs, j'ai le sentiment d'admirer le réseau minature de Philippe !
Ce fût un beau Noël ! Je n'ai plus mon petit appareil Kodak mais j'ai par contre conservé soigneusement tous mes négatifs ce qui me permet d'illustrer cette page aujourd'hui.
On voit en comparant les deux photos suivantes quelques changements dans les maisons du village. Le réseau de Philippe se situe début 1960 et il a réalisé son décor à partir de vues et de veilles cartes postales que je lui ai données (2). À partir aussi de ses propres photos de vacances. Dans l'ensemble le village n'a guère changé. Lorsque je suis sur les hauteurs, j'ai le sentiment d'admirer le réseau minature de Philippe !
Ce fût un beau Noël ! Je n'ai plus mon petit appareil Kodak mais j'ai par contre conservé soigneusement tous mes négatifs ce qui me permet d'illustrer cette page aujourd'hui.
Toutes les photos du réseau de trains miniature de Philippe m'ont été gentiment données par lui.
Il y en a bien d'autres sur son blog Les trains du Tertre
Il y en a bien d'autres sur son blog Les trains du Tertre
