C04 — La tablette de commande
mardi 23 avril 2024
Vendredi dernier, réunion de notre club de modélisme informel, Pierre, Jean-Luc et moi-même. Au programme le montage d'une carte électronique conçue par Pierre et Jean-Luc pour réaliser une tablette tactile de commande du réseau. En fait il s'agit déjà de la deuxième tablette que nous réalisons, une première version est en service depuis plusieurs années et j'ai omis d'écrire un article à son sujet. Lors de ce type de séance nous montons en parallèle chacun notre carte en plaçant les composants tous les trois dans le même ordre ce qui permet un contrôle pour éviter des erreurs.
Nous avons déjà eu ce genre de pratique lors du montage des cartes de cantons qui étaient particulièrement complexes. Le montage d'une carte
avait demandé deux jours pleins ! Ici la carte est bien plus simple et après son montage nous sommes allés immédiatement faire les tests sur mon réseau. les trois cartes ont immédiatement fonctionné !
Voici sur cette page quelques explications sur la tablette et pour justifier la réalisation de cette nouvelle version.
Nous avons investi ma salle à manger pour y installer notre atelier de soudage. Chacun a son propre matériel : station de soudage et accessoires, lampe-loupe, boîte à casier avec les composants préparés.
Jean-Luc très concentré sur le travail…
… et Pierre de même !
Ma chatte Patoune connait bien mes amis et est familière avec eux. Elle est bien sage mais revendique une partie de la chaise de Pierre !
En apparence la nouvelle tablette ressemble à la précédente. Cependant elle lui est notablement supérieure. L'écran tactile est un modèle plus performant au niveau du toucher. L'ancienne tablette exigeait une certaine pression du doigt alors qu'ici un simple toucher suffit à activer le bouton. L'emplacement du toucher est également plus précis. Tout ceci évite les ratés de commandes.
De nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées améliorant l'ergonomie de l'interface homme-machine. Ainsi un écran de conduite permet à présent le contrôle de 4 trains sans changer d'écran.
Au niveau matériel, une validation matérielle de chaque bouton est possible. En effet un point faibles des commandes par écran tactile par rapport à un bouton matériel qu'on tourne ou sur lequel on appuie est l'obligation de regarder la tablette pour effectuer l'action alors que dans certaines situations il est indispensable de regarder le réseau ! Ainsi pour arrêter un train à quai, le train arrive à vitesse lente sur le cran 1 et il faudra appuyer sur le bouton 0 au bon moment en regardant la position du train. Lorsqu'ils seront en place on rencontrera un problème similaire pour actionner un dételeur. Pour ce genre de situation, l'idéal est d'avoir sous le doigt un bouton matériel sur lequel appuyer tout en regardant la rame. Ceci est possible avec la nouvelle tablette. Un bouton poussoir a été ajouté. Il permet de valider l'appui sur n'importe quel bouton graphique de l'interface, si on le souhaite. Le fonctionnement est le suivant : un toucher bref sur un bouton virtuel active ce bouton lorsqu'on retire le doigt, comme précédemment. Un toucher plus long provoque l'allumage d'une led et la validation ne se fera alors qu'avec le poussoir matériel. On peut aussi annuler en touchant l'écran n'importe où.
La première tablette de commande est équipée d'un écran tactile. Elle permet de piloter les trains, de commander les aiguilles et donne des informations techniques sur l'état du réseau. Une page est dédiée à l'association qu'il faut réaliser entre un canton et un train (image de droite). Cettec association n'est à réaliser qu'une seule fois lorsqu'on place manuellement une nouvelle locomotive sur le réseau. Toutes ces informations sont mémorisées y compris à l'extinction du réseau.
Changer la position d'une aiguille se fait en touchant l'icone de l'aiguille sur le plan. D'autres fonctions seront ajoutées par la suite pour les commandes de dételeurs, le réglage du niveau des sons, etc. Tout est possible puisque la tablette est sur le bus CAN qui véhicule tous les messages de commandes et d'états.
On retrouve sur la nouvelle tablette l'organisation en plusieurs écrans. Ici l'écran permettant le pilotage d'un train (ici la 141 R 840 sélectionnée à gauche). Il n'y a que trois crans de vitesses car la simulation de l'inertie donne des accélérations et ralentissements très progressifs rendant inutile une plus grande finesse.
Le bouton Démarrage général fait partir tous les trains pour lesquels cette option a été sélectionnée. Le passage en marche arrière se fait obligatoirement en passant par la position Repos. qui est différente de la commande de vitesse 0.
L'éclairage permanent d'une locomotive ou d'une rame est possible si toutefois le moteur ne démarre pas avant l'allumage des leds, ce qui arrive sur du matériel très récent avec moteur très sensible.
Le point rouge sur le bouton Incidents indique qu'un canton est occupé sans qu'on lui ait associé un train.
Le bouton x4 fait passer sur l'écran de commande de 4 trains à la fois (image suivante).
Cet écran autorise de piloter 4 trains en même temps. Précisons que le nombre de trains en circulation n'est limité que par le nombre de cantons. La première tablette ne permettait de piloter qu'un seul train à la fois, c'est-à-dire de modifier sa vitesse, l'arrêter, etc. , les autres trains continuant à circuler de manière autonome, en respect de la sécurité assurée automatiquement.
Lorsque l'on souhaite arrêter deux trains en gare presque en même temps cela devient compliqué d'être obligé de changer d'écran. Le mode x4 permet sur le même écran d'avoir le contrôle de 4 trains en simultané. Le bouton indiquant le nom du train permet aussi de faire défiler les trains actuellement sur le réseau pour changer l'affectation des 4 commandes.
L'écran d'association d'une locomotive à un canton est resté le même. On sélectionne le canton ainsi qu'une locomotive et l'on associe, en règle générale dans le sens naturel de marche du canton.
Pour chaque motrice on peut définir ses paramètres de fonctionnement. Les termes techniques de
Gain proportionnel et
Gain intégral correspondent aux deux paramètres de
la régulation de vitesse. Ils sont à définir pour chaque loco par expérimentation. C'est facile car on peut les modifier alors que la loco circule sur le réseau, haut-le-pied ou en charge (pas de voie de programmation nécessaire !). Outre les réglages d'accélération, de ralentisement et de freinage, on peut aussi définir les vitesses de chaque cran de marche. Bien sûr tous ces paramètres sont mémorisées en permamence dans le système.
Cet écran affiche des détails techniques utiles à la mise au point du système ou à sa maintenance.
L'heure récupérée sur l'internet est intéressante aussi pour éviter les retards de trains.