Titre les Trains du tertre
C05 — La scierie des Blanchons
mardi 6 avril 2021
La charpente
Cette scierie n'est pas la reproduction d'une scierie existante, même si j'ai emprunté le nom à une ancienne scierie hydraulique située à Saint André en Royan. J'ai dressé les plans à partir de plusieurs documents variés de scieries. Je me suis largement inspiré du bâtiment de la scierie qui est au cœur de l'action du film Les grandes gueules de Robert Enrico. Je souhaitais que deux côtés soient largement ouverts afin que l'on puisse voir l'aménagement intérieur, en particulier le haut-fer et la scie circulaire à vapeur. Sur ce point j'ai longtemps hésité car un article publié dans le LocoRevue n° 475 écrit par un professionnel du bois précise que les bâtiments sont en général bien fermés pour se préserver du froid. Les recherches sur l'internet et la scierie du film de Robert Enrico (Scierie de Cellet) montre qu'on peut cependant trouver des scieries très ouvertes. Sans doute pour permettre à la poussière de s'évacuer rapidement. J'ai donc opté pour un bâtiment ouvert sur deux côtés, les côtés fermés étant exposés aux vents dominant. Le haut-fer est ainsi bien visible. Cet article présente la fabrication du bâtiment principal de la scierie. Je l'ai présenté sur le réseau mais il y aura encore à réaliser son installation avec la décoration des abords. Un hangar à bois doit aussi venir compléter le site.

J'imagine que les lecteurs de mon site ont remarqué la date de publication expliquant bien des choses à propos de l'article précédent. J'aime le détail mais je ne suis pas fou à ce point là malgré tout ! Ce qui est expliqué dans la présente page rétablit avec plus de détails la réalité de cette construction.
Toute la charpente est réalisée en profilés de tilleuil achetés chez Micro-modèle. J'ai imprimé mes plans grandeur nature de manière à m'en servir de gabarit pour coller les différents bois de charpente afin de former les fermes
Les bois sont placés sur le plan et une goutte de cyanolyte réalise l'assemblage. Pendant le séchage les bois sont tenus en place par des masses de plomb.
Les bois sont coupés au massicot Chopper. Cet outil est surtout intéressant lorsqu'il faut débiter des pièces identiques. On peut alors utiliser des gabarits permettant un travail rapide et des pièces toutes identiques. La fabrication métallique du massicot est solide, hélas les fabricants US ignore le système métrique et les graduations sont en pouces, impossible à changer car moulées dans la masse du métal. Je ne pense pas qu'il existe un modèle de la marque utilisant le système d'unités international.
Les quatre fermes du bâtiments sont terminées. elles sont toutes sur le même modèle.
Les fermes sont réunies par des pannes constituant la charpentes de toiture.
Une présentation sur le réseau permet de vérifier qu'il n'y a pas d'erreurs grossières avant d'aller plus loin.
La présentation sur le réseau me permet de vérifier que le bâtiment trouve bien sa place et que le haut-fer vient bien s'adosser à l'une des charpentes centrales.
Comme dans la réalité, le cadre de la machine est fixé à la charpente du bâtiment.
Les chevrons sont réalisés en profilés de 1 x 1 mm. J'aurais peut-être pu m'en passer car ils seront peu visibles une fois le toit mis en place. Toutefois cette charpente sera visible en regardant à l'intérieur, surtout sur les photos. Je n'ai pas été jusqu'à mettre les liteaux !
Les côtés fermés sont réalisés en planches (profilés de 3 mm x 1 mm de section.
Le bardage
À l'intérieur du bâtiment, une cloison isole une pièce constituant le bureau.
On accède au bureau par une porte sur la face principale de la scierie.
La cloison intérieure du bureau n'est pas encore en place.
Le remplissage en planches se poursuit. Sur les côtés largement ouverts il n'y a qu'un bandeau juste sous la toiture pour fermer la scierie.
Nouvelle présentation sur le réseau, juste pour voir… Je décide de déplacer légèrement la voie ferrée qui à présent est centrée dans le bâtiment. Le scie circulaire trouve place de ce fait plus au fond. Ce petit changement permet d'éloigner la voie du bureau et de rendre plausible l'utilisation du palan (non encore installé) qui va passer au dessus de la voie et du charriot du haut-fer.
La peinture
J'ai commencé à peindre. Je souhaite donner un aspect de bois vieilli dans des tons brun grisâtres. J'utilise de la peinture acrylique relativement diluée afin de garder la texture maturelle du bois.
Le palan est porté par un fer IPE (Poutrelle normalisée européenne). Contrairement à un IPN les ailes de la poutre sont d’épaisseur constantes. Le fer est un profilé en laiton de section en H et le palan est un reste de kit en plastique.
Quelques vues pendant les travaux de peinture. Ce n'est pas ici la teinte finale. Je trouvais le rendu trop rosé et pas assez gris. J'ai utilisé les calculs de couleur indiqués sur cette page pour définir mon mélange. Pour de petites quantité la difficulté est de mesurer les volumes. La goutte n'est pas une unité très précise ! Les dernières photos donne une meilleure idée de la teinte finalement retenue.
Le toit
Le toit d'ardoise est obtenu avec des plaques de carton gravées au laser de chez Decapod.
Les fenêtres
Les bois des fenêtres sont découpé à la machine Silhouette (Craft Robot) dont j'ai déjà parlé dans d'autres articles. Ici j'utilise du papier Canson de couleur.
Les fenêtres sont collées par l'intérieur puis je colle un plastique transparent par dessus. Les fils montrent que l'éclairage a été installé (voir plus loin)
Gros plan sur une des trois fenêtres extérieures. Le bureau comporte aussi une petite fenêtre donnant à l'intérieur.
La faîtière ainsi que le raccord de pente imitent le zinc et sont réalisés en papier mince peint en gris.
Le collage est délicat car il ne faut pas faire de trace de colle sur le toit. J'ai procédé en plusieurs fois : un peu de colle sur le bout de la bande, mise en place. Puis de proche en proche en mettant toujours la colle sur une portion de bande. J'ai utiliser de la cyanolyte afin d'avoir une prise rapide.
Une vue de l'intérieur. La présence des chevrons rend plus crédible le dessous de toiture même s'il ne se verra pas beaucoup.
La cheminée est indispensable car la scie circulaire est activée par une chaudière à vapeur. Elle est réalisé au tour d'un seul bloc dans de la barre de laiton (voir plus bas sur cette page)
Une patine a été réalisée en utilisant des pigments en poudre trouvés chez Micro-modèle (couleur ardoise foncé)
Le cyclone
Ce terme familier et imagé désigne l'appareillage destiné à aspirer la poussière présente dans l'air de la scierie. Il s'agit d'un gros aspirateur à poste fixe installé sur un petit bâtiment extérieur destiné à recevoir la sciure. J'ai trouvé que le plus facile pour réaliser cet objet était de le tourner dans une barre de laiton de 6 mm.
Le cyclone est un volume constitué de plusieurs éléments coniques. Cela a été pour moi l'ocasion d'apprendre à tourner des surface conique avec mon tour Proxxon PD250/E.
L'ensemble fait environ 25 mm de haut. J'ai réaliser la forme d'après les photos du Loco-Revue N° 475 déjà mentionné.
La pièce terminée. Il restera à lui adjoindre le tube d'aspiration qui se branche latéralement sur ce réservoir.
Je profite que le tour est en action pour réaliser la cheminée visible en place sur des photos précédentes.
Le petit local sur lequel se place cet aspirateur et stockant la sciure est accolé au bâtiment de la scierie. J'ai imaginé que c'était un ajout en béton d'une époque plus récente que le bâtiment principale afin de le mettre aux normes de sécurité. Je l'ai réalisé en Dépron de 3 mm.
J'ai souhaité au départ le réaliser en carton plume. Comme le montre la photo ci-dessus j'ai échoué dans l'épluchage d'une des couches de carton. C'est bien plus difficile à peler que ce qu'on lit ! Je pense que la raison en est qu'il existe plusieurs marques de carton nommé plume. Je pense que le mien n'est pas le vrai carton plume même si sa structure semble identique.
L'éclairage de la scierie
Afin de rendre bien visibles les équipements intérieurs, j'ai installé un éclairage à leds imitant des éclairages industriels de l'époque. Il y a 6 lampes suspendues aux charpentes, plus une dans le bureau.
Chaque lampe est constituée d'un abat-jour métallique prolongé par un tube renfermant dans la réalitéle culot de l'ampoule.
Pour embosser une feuille de cuivre j'utilise une cuvette fraisée dans un bloc de duralumin et une forme ronde hémisphérique (récupération).
Je commence par donner la forme générale en cuvette dans la feuille de cuivre mince en appuyant et tournant l'outil d'embossage.
Je complète le travail en utilisant un outil arrondi de plus petit diamètre et poussant le cuivre dans le trou au fond de la cuvette.
une fois la forme obtenue je découpe le cercle avec un emporte-pièces du bon diamètre.
Assez vite j'ai les abat-jours de mes lampes.
Pour réaliser le culot, je soude un petit tubes de laiton que je reperce à 1 mm pour dégager le passage des fils.
Selon ma technique habituelle je soude les deux fils sous la loupe binoculaire (grossissepent x 20). Les fils font 0,2 mm de diamètre. La led est une cms 0603 blanc chaud. J'ai testé ici une méthode consistant à couper les fils après soudage mais cela ne facilite pas grand chose. Le décapant utilisé pour ces soudures est à base de colophane (résine).
Et voilà mes 6 lampes peintes et fonctionnelles, prêtes à être installées. Je laisse le métal nu à l'intérieur afin d'avoir une meilleure réflexion.
Vue de dessous avec les six lampes qui pendent des charpentes. Les fils peints en noir sont collés sur les poteaux et prolongés par des fils plus gros passant par des trous sous ces poteaux. Le plus délicat dans cette réalisation d'éclairage est d'arriver jusqu'au bout du travail sans casser l'un des fils de cuivre de 0,2 ! Il faut les manipuler avec délicatesse. une fois que tout est en place il n'y a plus de problème. Tout au long du travail je vérifie au contrôleur universel sur la position diode que la led fonctionne bien et que les soudures osnt bien réalisées.
Voici le cyclone en place avec son tuyau d'aspiration réalisé dans un gros fil de cuivre soudé. Un tas de sciure dans le local va venir compléter le tout lors de la décoration de l'environnement.
Présentation sur le réseau
L'éclairage intérieur n'est pas allumé. Ce sera réalisé dans une phase ultérieure ainsi que le décor des abords de la scierie. On devine la lame de la scie circulaire.
Le flash permet de faire ressortir l'équipement.
Le haut-fer pris au flash. La roue dentée représente le mécanisme d'avancement de la bille, ici non fonctionnel. Voir l'article sur le haut-fer.
Le bâtiment présenté sur le réseau.
Adjonction de l'aspirateur à sciure et de son local de stockage.
Le palan est mis en place. C'est une pièce non utilisée restant d'un kit en plastique. J'ai remplacé le rail en plastique par un profilé de laiton en H qui est plus fin. La fine chaînette en métal était dans mes réserves. Ce rail enjambe la voie ferrée ainsi que le charriot du haut-fer.

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