Titre les Trains du tertre
C05 — Un ponceau
mercredi 7 octobre 2020
Le vallon traversé par le viaduc n'est pas achevé. Il reste à représenter le ruisseau provenant de la résurgence du Latet. Toutefois cette zone humide ne peut pas être mise en place avant d'avoir réalisé le décor des alentours. En particulier il faut construire un ponceau qui permet au train et à la route de franchir le ruisseau. C'est ce travail qui est présenté ici j'en profite aussi pour montrer l'avancement du relief dans cette zone.
J'ai réalisé le ponceau comme les entrées de tunnel à ceci près que je n'ai pas jugé utile de faire une base en contreplaquée. J'ai préféré utilisé du Dépron de 6 mm au lieu de 3 mm et m'en servir directement de structure car la taille est plus petite que celle d'un tunnel. Cette simplification m'a obligé en contre-partie à graver les pierres à la main plutôt qu'en utilisant ma machine en Meccano. Compte tenu de la petite surface cela n'a pas été très long et j'en ai profité pour faire des pierres d'une taille légèrement différente à celle du viaduc pour introduire de la diversité. La découpe du Dépron est réalisée avec une lame de cuter bien affûtée et en allant doucement afin de ne pas arracher des lambeaux de plastique.
On trouve de tels ponceaux fréquemment et j'ai pu m'inspirer d'un ponceau ancien situé non loin de chez moi sur la ligne Nantes-Châteaubriant.
Toutes les pièces sont découpées et gravées.
Peinture granit de base puis jus noir très dilué pour marquer les reliefs. Ici en cours de séchage ce qui explique l'aspect brillant.
Mise en place des frontons du ponceau de chaque côté des voies et de la route. À gauche le ponceau débouche sur un lit de ruisseau très encaissé qui longe le site de la future scierie. À droite, ce fronton ne sera guère visible mais j'ai comme principe de réaliser même les éléments qui ne sont pas a priori visibles. Il faut penser aux photographies qui peuvent être prises dans des conditions particulières et les vidéos prises depuis les trains.
Cette vue prise derrière les voies montre la zone concernée par le ponceau dont on aperçoit le fronton arrière.
Le relief commence à être défini par des bandes de carton de calendrier collé au pistolet.
Le pistolet avec bâton de colle. Au premier plan une bande de carton préparée au collage. L'intérêt de travailler par bandes grossièrement découpées est qu'il est ainsi possible de définir des surfaces gauches en donnant la forme souhaité à la bande comme par exemple ici une certaine courbure et aussi une torsion.
Les bandes servent de support au papier, ce n'est pas nécessaire qu'elles soient parfaitement jointives. Le papiétage va combler les vides.
Tout le secteur est cartonné selon cette technique. J'ai abandonné pour cette zone la méthode des coupes de terrains car les zones concernées sont trop petites pour que cela en vaille la peine. La technique des coupes est intéressante lorsque le relief doit être réalisé avec une bonne précision et sur une certaine surface. Sur des zones aussi petites, la proximité des plate-formes de voies sur lesquelles se raccorde le décor suffit à guider la construction de la surface du terrain. L'inconvénient est qu'il faut travailler sur le réseau lui-même mais de toute manière même en réalisant un module il resterait un gros travail sur le terrain pour le raccorder au reste.
Le ruisseau du Latet débouchera du ponceau en suivant cet étroit fossé le long de la scierie.
Le papiétage peut commencer, les ingrédients sont en place : morceaux de papier journal et colle à papier peint assez liquide.
La première couche de papier est terminée. Je laisse sécher une journée avant de réaliser la couche suivante. Une couche est une façon de parler car en un passage il peut se faire que plusieurs épaisseurs de papier soit superposées. Parfois pour résorber un relief inesthétique causé par le carton, je place de petites boulettes de papier froissé et encolé avant de recouvrir d'un morceau. Je peux ainsi boucher des creux trop réguliers.
Le ruisseau du Latet sera très visible à son débouché. L'occasion de réalisder une scène aquatique.
Après séchage en 24 heures d'autres couches de papier sont apposées. Le secteur du ponceau va bientôt pouvoir être décoré.
Comme l'a relaté Marie Pilthnipp dans ses mémoires, le pont de la route a été construit après le ponceau du chemin de fer pour éviter de faire passer la route par un gué. Ceci explique la présence de deux ponts parallèles mais disjoints.

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